Bilan 2021 : une année record !
Le mois de décembre a clôturé l’année 2021 sur d’excellentes performances boursières, +6,43% pour la CAC 40 tiré par les valeurs du luxe, +5,80% pour l’Euro stoxx 50, +4,36% pour l’indice américain S&P500, +2,97% pour l’indice monde MSCI World AC. Les indices battent des records ; le CAC 40 a franchi le seuil des 7000 points pour terminer l’année à 7 153 points. De quoi se réjouir aux vues des gains annuels de plus de 20% : +20,99 pour l’Euro stoxx 50 (DNR) et +26,89% pour le S&P 500 (DNR LCL), 24,77% pour l’indice Monde MSCI World AC (DR LCL). il faut remonter à 1999 pour retrouver de telles performances en Europe !
Cette embellie s’explique par la grande adaptation des entreprises après le choc du confinement en 2020. Avec une activité en forte reprise, les résultats ont été au rendez-vous en 2021, ce qui justifie la hausse des indices boursiers. Lorsque les résultats des entreprises augmentent, les marchés boursiers sont en hausse (l’inverse est également vrai). Seuls les marchés émergents marquent le pas, avec une baisse de -2,30% pour l’indice MSCI Emerging Market (DNR LCL). L’Amérique du Sud et l’Afrique du Sud ont été en proie au COVID avec une gestion de crise inefficace ; l’activité en Chine a ralenti suite à la volonté des autorités de réduire et fermer certaines activités lors de résurgence des cas de COVID. Les chaînes d’approvisionnement sont encore fragiles.
L’inflation a été un thème important de 2021 et le restera en 2022. Sous la pression d’une demande forte en occident et d’une activité plus réduite en Asie, la hausse des prix des matières premières, des transports et des biens industriels a été marquée. La lutte contre l’inflation a été le chantre des politiques monétaires depuis plus de 40 ans et l’inflation n’a jamais été aussi basse. Avec la pandémie, les cartes sont rebattues et les tensions sur les prix se précisent, non seulement parce que les matières premières se renchérissent mais aussi la main d’œuvre. Le taux d’inflation en 2021 (moyenne des 12 mois) est estimé à +2,5% en zone Euro, +4,6% aux USA et +3,7% au niveau mondial. Les prévisions pour 2022 voient la croissance de l’inflation se stabiliser.
Avec des politiques monétaires toujours interventionnistes en 2021, et du fait de plus d’inflation, les marchés de taux sont restés en berne. Les obligations souveraines (T Notes, Bund, OAT) ont souffert de leur niveaux de rendement très faibles et ont donc été délaissées par les investisseurs dans un contexte de hausses de taux et de remontée des anticipations d’inflation (baisse de leur valeur de -2,50% à -3,50%). Les obligations d’entreprises de qualité (Investment Grade) ont suivi cette tendance (-1% en moyenne en Europe).
L’or a souffert des perspectives de hausse d’inflation et est en recul de -3,6% sur l’année. Parmi les devises, l’Euro s’est déprécié contre les autres devises, tandis que le dollar gagne au final +7,70% face à l’Euro à 1,1326 US dollar pour 1 Euro.
Pour finir, le pétrole est en forte hausse de +55% à 75$ le baril de light crude oil à fin décembre. En parallèle, et cette donnée va probablement devenir de plus en plus suivie, la tonne d’émission carbone a grimpé de 78%. A un moment où le réchauffement climatique est de plus en plus marqué avec des conséquences humaines et financières lourdes (coût de reconstructions, incendies, inondations, déplacement de population etc…), nul doute que l’adaptation de nos sociétés aux nouvelles conditions climatiques va être le défi des 10 prochaines années.
Agnès Brulé
pour Galise Consultant, 12 janvier 2022
DNR : Dividende non réinvesti
DR : Dividende réinvesti
LCL : Devise locale